Frankenstein / Fabrice Melquiot

d'après l'œuvre de Mary Shelley

Crédits photo :
  • Mise en scène : Paul Desveaux
  • Avec : Marie Druc, Yann Joly, François Nadin, Olivier Perrier, Nicolas Rossier
  • Collaboration artistique : Bérangère Vantusso
  • Assistante à la mise en scène : Martine Brodard
  • Scénographie : Chantal de La Coste-Messelière
  • Costumes : Nathalie Matriciani
  • Conception marionnettes : Einat Landais
  • Mécanisme des yeux : Michel Ozeray
  • Musique : Simon Aeschimann
Coproduction
  • Contact
  • Pierre-André Bauer : pierre-andre.bauer@amstramgram.ch Tél. (+41) 22 735 79 24
Coproduction : Une création du Théâtre Am Stram Gram en coproduction avec Scènes du Jura, L’Héliotrope, l’Ensemble Contrechamps, et le Théâtre de la Renaissance d’Oullins.

Existe-t-il véritablement des sujets pour les enfants et d’autres pour les adultes? J’avoue ne pouvoir répondre à cette question de manière catégori- que. Mais si j’interroge ma mémoire sur les films par exemple qui ont marqué ma prime jeunesse —j’habitais une petite ville de province et le théâtre est arrivé bien après le cinéma—, je ne suis pas sûr qu’ils correspondent à l’idée qu’on se fait d’un imaginaire enfantin. Le seul dessin animé dont je me souvienne, c’est Merlin l’Enchanteur de Walt Disney vers six ans. Le reste est parti aux oubliettes. Je me rappelle surtout des westerns avec entre autres, Robert Mitchum, de « La rivière sans retour », que j’ai dû regarder dès l’âge de sept ans chez mes grands-parents. Ou encore je me souviens d’avoir filouté et vu —peut-être à l’âge de dix ans— « Le Tambour » de Volker Schlöndorff. Mon premier souvenir de théâtre, c’est « Les Misérables » et la charrette qui écrase ce pauvre homme sauvé par Jean Valjean.

Ma mémoire fut marquée par les histoires dont les sujets n’ont pas été édulcorés. La tristesse du cowboy, les blessures, la mort parfois. Je ne dis pas qu’il faut montrer aux enfants l’œuvre complète de Schlöndorff et j’étais peut-être un peu jeune pour ce genre de films. Mais c’était bien plus intéressant que les mièvres histoires qui m’étaient soit disant destinées.
Alors quand Fabrice Melquiot m’a proposé de travailler sur son adaptation de « Frankenstein », j’ai relu immédiatement l’œuvre de Mary Shelley. J’y ai vu le sujet idéal des aventures parfois passionnantes ou effrayantes semblable à ce qui avait marqué mon enfance.

Paul Desveaux