Pollock / Fabrice Melquiot

Crédits photo : E. Carecchio & L. Schneegans

  • Mise en scène & Scénographie : Paul Desveaux
  • Avec : Serge Biavan - Jackson Pollock, Claude Perron - Lee Krasner
  • Assistant à la mise en scène : Alexandre Delawarde
  • Chorégraphie : Yano Iatridès
  • Création lumière : Laurent Schneegans
  • Musique : Vincent Artaud
  • Costumes : Laurence Révillion
  • Plasticienne : Solène Eloy
  • Images des Etats Unis : Santiago Otheguy
  • Régisseur son : Johan Allanic
  • Régisseur général/plateau : Pierre-Yves Leborgne
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Coproduction
  • L’héliotrope
  • Maison de la culture de Bourges/Scène Nationale
  • et le soutien de Hi-Pi (groupe Hi-média)

C’est au cours d’un voyage en 1997 à New-York, que j’ai découvert les tableaux de Jackson Pollock à l’occasion d’une exposition rétrospective de ses œuvres au Whitney Museum.
J’ai été fasciné par la force du mouvement, l’immensité des tableaux. Ils donnaient à voir une abstraction sensible. J’aimais particulièrement la période des drippings.
Il est fort probable que les lignes, la constellation des couleurs, avaient sur moi un grand pouvoir d’évocation. Ce même pouvoir que l’on retrouve dans la nature quand, dans l’organisation des arbres, des brins d’herbe, et plus communément dans la forme des nuages, nous apercevons un motif. Alors s’ouvre un pan de notre imaginaire que nous pourrions laisser courir à l’infini puisque aucune forme reconnaissable ne saurait l’arrêter.

Le texte de Fabrice Melquiot propose un face à face entre Jackson Pollock et sa femme Lee Krassner. Entre le génie de Jackson Pollock et l’esprit de Lee Krasner, entre l’inhibition du premier et la frustration de la seconde, entre la difficulté de penser l’abstraction et le geste instinctif du peintre, entre le cowboy de l’Arizona et la petite juive de Brooklyn… il y a ce chemin chaotique qui nous mène à la mort de Jackson Pollock en 1956 à l’âge de 44 ans.

Depuis longtemps, je travaille avec la chorégraphe Yano Iatridès, avec le désir d’inscrire le geste et le corps dans un processus théâtral. C’est autant la personnalité de Pollock que son procédé artistique et le mouvement qu’il engendre, qui m’ont intéressé.
C’est pourquoi la forme de ce spectacle nécessitera un travail en plusieurs étapes afin de comprendre comment la scène peut rendre le temps de la création plastique. Les acteurs devront se confronter à la peinture, au mouvement, à la matière.
Dans l’alternance des énonciations et des temps, nous ferons voyager le spectateur entre les évocations, le souvenir, et le présent de son geste créatif.

Paul Desveaux