L’éveil du printemps / Frank Wedekind

traduction François Regnault

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Crédits photo : Guillaume Lancestre

  • Mise en scène : Paul Desveaux
  • Avec : Serge Biavan, Céline Bodis, Fabrice Cals, Maxime Desmons, Véronique Dossetto, Pierre Laneyrie, Anne Lévy, Adrien Michaux, Julie Recoing
  • Assistante à la mise en scène : Céline Bodis
  • Chorégraphie : Yano Iatridès
  • Musique : Vincent Artaud, Arnaud Rebotini
  • Scénographie/Costumes : Pierre Garcia
  • Création lumière : Alexandre Martre
DossierRevue de presse | Ficher technique
Coproduction
  • Centre dʼArt et dʼEssai Mont St Aignan
  • Le Rive Gauche St Etienne du Rouvray
  • Théâtre de Lisieux
  • Montivilliers
  • Espace Jean Vilar Ifs
  • Théâtre de la Butte Octeville-Cherbourg
  • avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Haute-Normandie, du Conseil Régional de Haute-Normandie, du Jeune Théâtre National, de l'ODIA Normandie, de l'ONDA, de l'ADAMI, du Conseil Général de lʼEure, de la Ville de Bernay
 

A l’Homme Masqué

L’auteur

Les souvenirs de mes premières lectures de « L’éveil du printemps » n’ont rien de linéaire. Je n’avais pas en mémoire l’ordre chronologique des scènes, mais un ensemble d’actions convergeant vers un même point. J’ai compris, quelque temps plus tard, en lisant un recueil de correspondances et de textes divers autour de L’éveil, le mécanisme qui avait pu produire cette sensation particulière. Frank Wedekind dit qu’il a commencé à écrire cette pièce sans plan, par l’apposition de diverses scènes.
Pourquoi est-ce que je vous dis cela ? parce que j’ai sans doute été touché par cette construction qui laissait percevoir le sujet sous toutes ses formes dans un même temps ; comme dans les toiles de Picasso où l’onentrevoit le personnage sous toutes ses coutures.
Cette forme apportait, d’ailleurs, un autre regard sur l’adolescence. Elle accélérait le rythme sans développements inutiles, et favorisait un discours abrupt. Quand je dis « abrupt », c’est qu’il ne s’agit pas d’une écriture « brute ». F. Wedekind propose un chant bien plus qu’un cri. Par là même, il donne toute l’épaisseur à l’écriture que requiert cet âge —contrairement à certaines idées préconçues sur le langage et les désirs adolescents—, et en transcende les questions qui dépassent largement le cadre de la pièce.
L’autre souvenir, c’est que j’ai beaucoup ri. Non pas que cela soit une pièce comique à proprement parler, mais le texte ne se replie pas sur le drame. Il est à la fois poreux à la richesse de l’humour, et à la distance que l’auteur a pu entretenir avec son sujet.

Paul Desveaux